Musique

On aura beau faire toutes les prières du monde

faut pas rêver qu’un jour la pierre tombe

ou alors seulement pour faire le lit

d’une stèle sous laquelle toi et moi on finit.

La pierre indivisible du reste

se mêle de tout, du moindre geste

à défaut de te faire une belle veste

elle te donne l’espoir d’un jour lâcher du lest.

Une pierre qui roule sa boule comme toi tu bosses

tous les jours à te bouffer jusqu’à l’os.

Y a des fois tu te dis qu’elle est ton monument, ton accompli.

Y a des fois tu te dis qu’elle est ton muséum, ton infini.

Il a des jours tu sembles si grande

que seule ton ombre reste à prendre,

et si jamais s’échappe de la lumière

ce n’est que pour fendre le vent et revenir en arrière.

Tu fermes les yeux et tu remontes à l’âge

des courbes imaginées le long des nuages.