On aura beau faire toutes les prières du monde
faut pas rêver qu’un jour la pierre tombe
ou alors seulement pour faire le lit
d’une stèle sous laquelle toi et moi on finit.
La pierre indivisible du reste
se mêle de tout, du moindre geste
à défaut de te faire une belle veste
elle te donne l’espoir d’un jour lâcher du lest.
Une pierre qui roule sa boule comme toi tu bosses
tous les jours à te bouffer jusqu’à l’os.
Y a des fois tu te dis qu’elle est ton monument, ton accompli.
Y a des fois tu te dis qu’elle est ton muséum, ton infini.
Il a des jours tu sembles si grande
que seule ton ombre reste à prendre,
et si jamais s’échappe de la lumière
ce n’est que pour fendre le vent et revenir en arrière.
Tu fermes les yeux et tu remontes à l’âge
des courbes imaginées le long des nuages.